Sur les hauts plateaux du nord de l’Indochine, lorsqu’à l’aube se dressent, avant de s’abandonner aux caresses du premier soleil, au-dessus des étangs argentés, les corolles épanouies du lotus blanc, le planteur place délicatement une main de son meilleur thé vert au cœur de chaque fleur solitaire et la referme soigneusement.

Durant quatre jours le thé s'imprègne ainsi de l’odeur subtile des étamines d’or qui délivrent, selon le cours du jour, tantôt de légères senteurs fleuries au rappel de gingembre, tantôt d’intenses notes vertes. Une fois trouvée l’harmonie mystérieuse du mélange, on ouvre la fleur et on recueille délicatement le thé. Une à une les étamines sont séparées des feuilles de thé qui restent habitées de la fragrance douce et prenante qui donne au lotus sa personnalité délicate et mystique, symbole de pureté et d'élévation. La tasse est ronde et rafraîchissante, longue en bouche et pure. Un thé d’exception tout de grâce.